Ma formation scientifique m' a conduit très tôt, dans les années 80 , à m' intéresser à l' holographie comme d' ailleurs hier aux images satellitaires car ces médias donnent plus à voir que la simple et classique représentation plane. Ils proposent, pour le premier, une vision en trois dimensions de scènes ou d' objets, pour le second, une vision totale de la terre en présentant un point de vue inhabituel et global.
Avec cette nouvelle série « Art numérique et vitrophanie* 3D » je travaille là encore sur des images paradoxales issues de la fusion de la confrontation de visuels provenant d' univers différents notamment industriels mais aussi en confrontant la jeunesse , la danse, le rap au passé illustré par des images que l' on qualifirait aujourd' hui de « vintage » (sites industriels, batiments, théatre abandonnés...)
Mais il faut que les images retenues possèdent un intérêt graphique et qu' elles soient liées de près ou de loin à une émotion personnelle ayant pour origine une musique, un souvenir, une « sensation géographique », un contexte géopolitique, une énergie plastique.
Enfin, la technique de la vitrophanie* associée à un double plan ajouré attribue une profondeur et une sensibilité aux images qu' elles ne possédaient pas plaçant le spectateur dans un rôle actif car la perception d' une situation, d' un objet ou d' une image peut être déterminée par des facteurs physiques, subjectifs mais aussi spaciaux.